La nouvelle est tombée, le jeune arlésien puni est décédé. Un lourd tribut pour un bavardage ou une quelconque autre faute mettant en péril l’édifice scolaire. Ne lisez pas ici une mise en accusation de l’enseignant dont le désespoir doit être sincère. Mais je reste sans voix (super, il sera bref !) devant l’attitude du monde des adultes, et du procureur local qui avoue benoitement qu’il n’existe aucun texte qui lui permette de prendre une position sur cet étrange fonctionnement de l’école qui conduit à abandonner sans surveillance un enfant pendant près de 45 minutes.
Chacun sait, pour les autres structures éducatives, que la surveillance est l’obligation majeure des adultes envers les mineurs qui leur sont confiés. Sans nier la liberté qu’ont ces derniers de désobéir ou de déjouer la vigilance des adultes, des magistrats ont mis au point une grille d’analyse précise, plutôt efficace, qu’il serait temps d’appliquer à l’École. Toujours fondées sur le principe de l’autorité charismatique de l’enseignant face à ses élèves, les règles de la responsabilité scolaire viennent à nouveau, après la médiatisation du school bullying, de montrer leur inefficacité.
Alors que l’été annonce son lot d’accidents dans les centres de vacances, accidents qui ne manqueront pas de défrayer la chronique durant les vacances politiques, on oubliera bientôt que la structure qui accueille tous les enfants de France souffre d’insuffisances lourdes sur leur sécurité. Alors que des promesses sont faites pour réformer encore la formation des enseignants, ceux qui les portent se sont-ils penchés sur ces problèmes, où en restent-ils à concevoir des séquences d’organisation de tableau ? La sécurité des enfants, et celle des enseignants est une préoccupation grandissante.
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Cordialement, Marc Guidoni