Depuis plusieurs heures, le quasi-ralliement (il y a débat!) de François Bayrou à François Hollande pour faire barrage à Nicolas Sarkozy déchaîne les foules, et les passions. On parle ici de trahison, là de cohérence... Il y a quelques jours, j'ai répondu à l'invitation amicale de la FASM, "Fraternité des amis de Saint-Médard", un groupe de buveurs de bière catholiques, réunis à l'occasion du débat dans la cave d'un couvent parisien. Le résultat d'un vote fictif réalisé après l'émission fut sans appel, 95 % des voix pour Nicolas Sarkozy.
Il faut certainement aller chercher les explications de ce résultat dans les "marqueurs" du vote catho, que j'ai déjà commentés ici. Mais si l'on dépasse le cadre dans lequel ce second tour préliminaire et sans conséquence s'est déroulé, ce rejet si fort du candidat socialiste, et un nombre important de bulletins blancs, pourrait aussi s'expliquer par le silence assourdissant des candidats sur des questions que les jeunes chrétiens décomplexés de l'assistance considèrent comme fondamentales. Le sont-elles alors seulement pour eux ?
Alors que la campagne officielle est enfin terminée, le temps est sans doute venu de se les poser. Dès lors, je relance ici ce matin non pas le débat, mais 2 liens déjà proposés avant le premier tour concernant le vote catholique. Alors que la France s'interroge aussi sur ses racines, son projet de société, peut-être pourrons-nous trouver dans ces sujets de quoi fonder notre décision, celle des "catholiques pratiquement", une majorité silencieuse qui sans être bien régulière sur le plan de l'observance religieuse, revendique une fidélité forte et convaincue aux éléments-clés de la doctrine sociale de l'Eglise : la dignité et l'égalité, la solidarité et l'engagement pour le bien commun.
Dans toute la littérature sur cet appel à voter des évêques, deux choses avaient alors retenu mon attention :
Il faut certainement aller chercher les explications de ce résultat dans les "marqueurs" du vote catho, que j'ai déjà commentés ici. Mais si l'on dépasse le cadre dans lequel ce second tour préliminaire et sans conséquence s'est déroulé, ce rejet si fort du candidat socialiste, et un nombre important de bulletins blancs, pourrait aussi s'expliquer par le silence assourdissant des candidats sur des questions que les jeunes chrétiens décomplexés de l'assistance considèrent comme fondamentales. Le sont-elles alors seulement pour eux ?
Alors que la campagne officielle est enfin terminée, le temps est sans doute venu de se les poser. Dès lors, je relance ici ce matin non pas le débat, mais 2 liens déjà proposés avant le premier tour concernant le vote catholique. Alors que la France s'interroge aussi sur ses racines, son projet de société, peut-être pourrons-nous trouver dans ces sujets de quoi fonder notre décision, celle des "catholiques pratiquement", une majorité silencieuse qui sans être bien régulière sur le plan de l'observance religieuse, revendique une fidélité forte et convaincue aux éléments-clés de la doctrine sociale de l'Eglise : la dignité et l'égalité, la solidarité et l'engagement pour le bien commun.
Dans toute la littérature sur cet appel à voter des évêques, deux choses avaient alors retenu mon attention :
- 1 article de Rue89 intitulé "Nous pensons savoir pour qui les évêques français appellent à voter", c'est vous dire s'il m'a passionné... et vous verrez, le résultat est surprenant #oupas ;
- 1 vidéo publiée sur le site http://quellesociete2012.fr/ , (j'y regrette l'illustration playmobil sur la question du mariage gay, mais qui a peut-être le mérite de laisser espérer que s'il y a opposition au mariage, il n'y plus rien contre les homosexuels).
C'est un fait, les questions soulevées par les journalistes ou évoquées par le clip ne s'adressent pas qu'aux catholiques. Elles s'adressent à tous ceux qui exercent leur droit de vote, parce que participer à une élection n'est pas un geste symbolique. Ceux qui en ont fait un symbole n'ont pas servi la démocratie, mais ils ont confisqué le suffrage au bénéfice des puissants d'aujourd'hui, contre les puissants d'hier.
Alors, au moment où d'aucuns se convainquent qu'il n'est plus temps de participer, songeons qu'il n'est jamais trop tard pour changer le monde (le changement serait pour maintenant ;)). Et, le moment venu, qui pourra dire "j'ai essayé, j'ai fait ma part" ?