La tribune originale a été publiée dans un journal satyrique au lendemain de victoire du Front National aux municipales à Toulon.
Imaginons un instant que nos femmes et hommes politiques vivent dans un train… Qu’il serait facile de décrire ce que ses observateurs appellent la « vie politique »...
Imaginons un instant que nos femmes et hommes politiques vivent dans un train… Qu’il serait facile de décrire ce que ses observateurs appellent la « vie politique »...
En premier lieu, nous parlerions de la majorité comme des voyageurs de première classe. Bien établis à l’avant du train, ils se bercent de l’illusion d’être devant les autres passagers et profitent du confort d'être peu nombreux et privilégiés. L’opposition serait, quant à elle, installée en seconde, voyageant au même rythme et dans la même direction mais dans un confort plus relatif, propre à attiser leur envie de gagner à leur tour le droit de voyager en première à la prochaine occasion. Ils semblent mobilisés et soudés pour y parvenir.
Mais en observant plus finement, on constaterait surtout que, quelle que soit la classe concernée, chacun de nos élus paraît préoccupé par bien autre chose que la marche du train ou la conquête du confort douillet des premières. Regardez du côté du Sénat, ou de quelques députés qui réclament que l'on renonce au projet sur le cumul des mandats, qui refusent la transparence de leurs frais ou encore votent contre le gouvernement pour attirer le regard des médias. Quant à l'opposition officielle, les sortants, le triste théâtre de l’UMP, après celui du PS en d’autres temps, nous prouve que s’ils sont préoccupés, ce n’est guère par un projet pour la France que par la place de l’autre. Dans aucun des wagons vous ne trouverez pourtant quelqu'un capable de déterminer s’il vaut mieux voyager côté couloir ou côté fenêtre. L'enjeu, c'est d'avoir le siège du voisin.
Vous me direz, celui qui compte n’est pas dans les wagons. Il est dans la locomotive. Et là, pour 5 ans, que ses suiveurs ou opposants se battent pour couloir ou fenêtre, nous l’avons choisi pour qu’il mène le train au rythme de ses propositions de campagne. Chers lecteurs, vous voici piégés par 2 coupables oublis :
1/ le train va où vont les rails, peu importe qui le conduit ; qui a construit la voie ?
2/ le plus important ce ne sont pas les fonctions électives, c’est le peuple qui les confie. Mais dans tout ces cas de figure, le peuple vous l’aurez remarqué, est resté sur le quai…
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Cordialement, Marc Guidoni