Quelle belle victoire de la libre pensée mes amis (!!), lorsqu'en ce matin de printemps Tribunal administratif de Rennes a conclu à la nécessaire destruction de la statue du Pape Jean Paul II, élevée sur la place du même nom par un conseil municipal traître à la neutralité.
La lecture de la décision du juge n'apporte rien au débat en cours sur la laïcité, sinon l'application stricte de la lettre de l'article 28 de la loi du 9 décembre 1905 : Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe
ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit,
à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des
monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions.
Ce qui est plus drôle, c'est qu'un examen attentif va révéler que ce n'est pas la statue du pape qui pose en soit un problème de neutralité de l'espace public, mais la croix monumentale, symbole de la religion chrétienne, qui surplombe la structure qui l'abrite. En effet, le juge fait bien la distinction : l’édification de la statue de Jean-Paul II sur la place publique ne méconnaîtrait pas, par elle-même, les dispositions précitées de la Constitution et de la loi du 9 décembre 1905, l’apposition de la croix dont il s’agit au sommet de l’arche entourant cette statue méconnaît ces dispositions.
En résumé, et histoire de tancer les libres-penseurs, permettez moi de conclure qui si la croix est bien identifiée comme symbole religieux, il est de jurisprudence constante que la crèche et désormais le Pape ne le sont plus.
Ca ne manque pas sel, comme le beurre du caramel que l'on déguste à Ploërmel.
Amen.
Texte intégral de la décision TA de Rennes, 30 avril 2015 ici
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Cordialement, Marc Guidoni